« En cette période estivale, L’Œil Sourd, collectif de renom aux multiples ressources et divers attributs vous propose ce cybercarnet. Véritable outil de propagande contemporaine, le blog est effectivement un moyen des plus sûrs pour parvenir à nouer un semblant de contact avec une audience peu regardante. Toujours est-il, L’Œil Sourd, habituellement voué à l’édition discographique, aux représentations auditives, s’adonne à la composition de ce journal de bord promis à une rapide autodestruction (ou presque). »

lundi 5 août 2013

>>> We're Only In It For The Ice Creams Volume V


Pour affronter la chaleur, dix armes musicales. Musique de chambre, de grenier, d'atelier et de garage pour regagner la confiance dans le "faire soi-même". D'ailleurs, l'artwork est aussi à colorier de son plein gré cette année!

 
 
01. SUPER CONTENT - Punchy Banjo
02. Nephtalie - Hit Wave
03. Carton - Déluge: cartel
04. Super Manineko - Pamplemoussa
05. Le Aids - Préavis
06. Couscous - الكسكس ينشأ
07. Dave Chilton - Insolation
08. Pâtes -
09. Dan McHee - Mourir un 29 Juillet
10. Alice - 2e étage

Artwork : Zed
Mastering : Carton 

12 commentaires:

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    1. C'est donc super que la 'compil' continue de tracer sa route. Imaginez : si les chansons étaient des pommes de terre, v'la le sac qui faudrait pour les porter toutes depuis la première compilation d'hiver ! UN BON GROS SAC. Sans compter vraiment sur mes doigts, on en est à combien ? 150 chansons ?

      C'est bien aussi que la compilation change de mains. 5 ans pour Duck Feeling, 5 ans pour Le Aids. Des quinquenats, avec des hauts, des bas, des tubes, des blagues, des gens qui s'en vont, des gens qui reviennent : ça m'fait dire qu'il faut pas avoir peur de la suite. Tant qu'y aura des gens pour la faire vivre, elle vivra. En gros, tant qu'y aura Nephtalie, y aura compilation.

      Ce volume d'été ressemble à un volume d'hiver. Y a moins de soleil, plus de fraicheur. Tant mieux, tant pis, on s'en fout. Ce qui m'étonne, c'est la pluralité des styles. Entre les artistes (aucun semble se copier), entre les chansons des artistes eux-mêmes.

      Mon top est simple, il n'a pas d'ordre. On y trouve : Carton (qui fait de Pâtes, un groupe pop), Nephtalie (qui nous offre un titre complètement différent de son album et ça c'est remarquable) et Destroy the Male Sex pour les voix de Couscous.

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  2. J'ai beaucoup douté récemment en questionnant l'enthousiasme général des gens pour la compile, mais les faits me poussent à rejoindre Benjamin dans la positivité!

    Faire de la musique ensemble a été, pendant cinq ans, un moyen de se prouver qu'on était capable de faire de la grande musique, ou en tout cas de la musique qui nous plaît énormément. Ca a permis à chacun de prendre confiance en soi, et de faire confiance aux autres. Ca a permis de prouver pour toujours que l'amateurisme vaincra toutes les batailles. Je me suis dit, "maintenant qu'on a tous compris qu'on en était capables, est-ce que les compiles n'ont pas rempli leur objectif ?". Erreur : notre sphère n'est pas fermée et il y a toujours de nouvelles personnes qui entrent dans la zone d'influence des compiles. C'est comme ça que certains de mes amis prennent l'envie urgente de faire de la musique, c'est comme ça aussi qu'Alice, dépassée par les compliments tous azimuts, n'a qu'une envie, celle de continuer à participer à cette grande fête.

    Je me souviens que je n'arrivais pas à adorer les premières compiles en entier, il y avait toujours des choses moins chouettes (mais évidemment, être ouvert à tout rendait le projet encore plus beau). Depuis quelques compiles, il faut quand même avouer que je prends mon pied à deux mains et que je kiffe ma race de A à Z. Ca fait bien six compiles que je trouve tous les morceaux bons. On est juste trop bons les mecs quoi.

    Dans cet album on a chaud et j'aurais aimé avoir encore plus de bande-son de canicule, comme les parfaits morceaux de Dan McHee et Dave Chilton. Ce n'est pas grave, parce que les frissons, encore eux, sont toujours là sous la peau : merci, Super Content, de faire des tubes aussi opaques et imprévisibles, aussi tordus et géniaux. Vous faites de la musique comme les voyants tirent le tarot. Merci, Alice, de me coller des frissons à chaque instant et de rester dans ma tête pendant une semaine.

    Chapeaux bas à Nephtalie et Le Aids pour leur envie infinie de faire de la musique. Vous avez déjà sauvé le monde et vous allez continuer.

    Bravo tout le monde! C'est quand qu'on refait des concerts ?

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  3. Je voudrais démarrer mon commentaire par un top, qui sera un fil conducteur :

    1 - Alice
    2 - Carton
    3 - Dan McHee A EGALITE AVEC Nephtalie

    Maxime, ci-dessus, évoque l'éternelle victoire de l'amateurisme et il n'a pas tort, à ceci près que je ne sais pas dans quel sens interpréter le mot d'amateur chez lui. S'agit-il de celui qui investit un domaine qui n'est pas le sien au mépris du jugement : le non-professionnel ? Ou plutôt de celui qui fait attention, celui qui aime l'objet de cette attention et qui en prend soin ? J'ai tendance à pencher pour le second cas et à dire moi aussi que l'amateur vaincra toujours dans la mesure où il est celui qui fait de son objet une nécessité. Or, les trois morceaux que j'ai sélectionnés illustrent ce processus. Ce n'est pas l'amateurisme en terme de forme qui me séduit, mais en terme de volonté. Le D.I.Y. a été une croyance pour moi, à un moment, mais j'ai compris ensuite que ce qui m'y paraissait si vif et si important n'était pas sa forme, son aspect (lo-fi, branlant, hésitant, brouillon), mais bien le geste qui saillait (parfois) depuis l'artiste, geste représentatif de la nécessité de faire de la musique (ou toute autre chose, mais nous parlons ici de musique).

    Je fais la différence entre la musique créée par plaisir et celle née de la nécessité et j'entends beaucoup de nécessité sur cette dernière compilation en date, ce qui m'a amené à la qualifier d'opus très réussi. Et ceci passe d'abord par les morceaux que j'ai évoqués en premier lieu et qui sont les plus nécessaires de la compilation à mes yeux, en ceci qu'ils amènent la singularité de leurs faiseurs à un point de saillance extrême.

    Chez Alice, c'est l'amour (la famille, le commun, le désir) qui s'exprime à fleur de peau et lie générations et extérieur. Chez Maxime, c'est la volonté d'écrire et d'exprimer la musique. Chez Edouard, c'est comme une carte postale intime (ce qui se fait de mieux chez lui et quand c'est réussi, c'est émouvant), et chez Camille c'est encore autre chose : la volonté déontologique de participation, en général.

    Evidemment, le reste de la compilation me plait, me fait plaisir, même lorsque la nécessité me semble moindre ou difficile à cerner, et je ne nie pas le plaisir : je m'en régale. C'est simplement que j'ai moins goût au plaisir qu'à la nécessité, ou à la volonté. J'ai beaucoup ri avec Le Aids, me suis encore une fois étonné de la capacité de SUPER CONTENT à se renouveler et à inventer (bravo !). J'ai été ravi de revoir Barnabé parmi les créateurs et ai eu grand goût à cet exercice de style (Kniféen) très réussi, et j'ai trouvé la setlist réalisée par Maxime extrêmement adéquate, en ceci que les trois grosses pièces s'enchainent très bien, au centre de l'album, et permettent une expression claire de l'humour de Couscous, de la sécheresse de David et du plaisir pris par Pâtes.

    Je félicite donc tout le monde pour cette compilation fort réussie, où j'ai pu trouver mon compte.


    Concernant la suite de nos aventures, j'ai beaucoup discuté avec Maxime et je crois que nous devrions avoir, ici ou ailleurs, un débat à ce sujet. Nous sommes tous d'accord, je crois quant à la beauté des gestes, des expressions, des amitiés, des controverses et des sons qui sont nés du principe des compilations, et partant de là, partant de notre amour pour elles, je crois qu'il serait salutaire, plutôt que de continuer à espérer qu'elles ne périront pas d'elles-mêmes, que nous leur pensions un avenir ensemble, quel que celui-ci soit : que nous leur portions un regard critique (donc : plein d'amour). Je crois très fort à cette étape-là. Je vous laisse juges de sa nécessité.

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    1. Mais l'avenir des compilations, c'est pas seulement la musique ? On devrait parloter autour de quoi ? Changer quoi ? Débattre sur le principe des compilations (qui est si simple, pourtant !), ça ne va pas compliquer la machine et casser le rythme ? Je suis mal placé pour dire ça, mais parler des compiles (en tant que principe, loin de la musique) a toujours rendu la chose moins belle, plus nauséeuse.

      Je sais pas, de quoi vous voudriez discuter ?

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    2. Je veux bien commencer à en discuter mais je crois qu'on ferait mieux de ne pas en discuter en binome dans les commentaires d'un blog que peu parmi les participants ont ou vont consulter :/

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    3. Je ne sais pas qui est HH, mais je dacdac avec lui.

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    4. D'accord avec quoi ? Si c'est avec l'idée que parler d'une chose belle la rend moins belle, moi pas du tout.

      (je crois que HH est Benjamin !)

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  4. Alors, déjà, je suis très heureuse de cette compilation parce qu'elle s'est construite sur un terrain plus glissant que jamais, parce qu'on a cru qu'elle ne se ferait pas, puis que personne n'y participerait, qu'on a eu plein de doutes, et qu'ils sont balayés par la qualité des productions, et surtout par la capacité de surprise encore une fois renouvelée. Déjà il faut dire un grand merci à Maxime, parce que c'est lui qui l'a fait exister.

    Ensuite, j'en suis heureuse parce qu'il y a des morceaux que j'adore vraiment sincèrement, et mon top est constitué de trois number one ex aequo que j'aime autant parce que je les aime pour des raisons différentes:

    - Alice, parce que ton morceau est juste super beau et plein d'amour et représentatif que l'être humain incroyable que tu es.
    - Le Aids, parce que tu es la quintessence du cool et de la pop music, et parce que ce morceau m'a tué de drôlerie (même s'il manque un "bisou" à la fin, mais je le place moi même à chaque fois).
    - Super Manineko, pour la prod grandiloquente, pour la gloire de Mariah Carey et pour l'ésotérisme, pour le japonais en carton de Markhitler et la flamboyance de BFL.

    Et je suis aussi très contente d'avoir participé pour la première fois en petite partie à un morceau, ça me donne envie de recommencer, merci les copains <3

    Et sinon je ne vois pas bien non plus ce qu'il y a a discuter dans le sens où il est clair qu'on est tous attachés à ces compiles, et que tant qu'il y aura du désir il y aura des compiles. Et je crois qu'on est pas prêts de débander. Je suis assez d'accord avec Benjamin, pas que discuter rende les choses moins belles mais sur la prévalence de la musique. Le seul truc c'est peut être de prévoir dès maintenant comment les ORGANISER.

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    1. Je suis pour parler et parler et parler et parler des compiles mais quand c'est pour parler musique pas quand c'est pour débattre (eurk) sur leur "avenir". Les we're only in it ne font pas de politique. Mais là encore, comme je vois pas bien ce que tu veux dire, Geoffroy, j'ai peur de me tromper sur les enjeux.

      Par contre, si "organiser" veut dire réfléchir à comment divulguer la bonne parole des compiles (et plus largement - et surtout devrais-je dire - de l'Oeil Sourd), je suis motivé !

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    2. Evidemment, ce dont je parle quand je dis "avenir", c'est bien sûr de diffuser la bonne parole : partager le modèle des compiles à des gens que l'on ne connait pas (potentiellement tout le monde) pour que d'autres vivent ce que nous avons vécu et pouvons encore vivre.

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  5. Bon, comme je l'avais senti dès la première écoute, mon first one top du top va directos à Super Manineko. Vous rendez le boulevard de Grenelle, ma chambre, le métro aérien, et même les changements à Montparnasse sexy... Méga bit réjouissant, et les voix sont à tomber, au sens propre, que j'ai envie de faire des chutes légères et très longues, un peu comme dans le terrier du lapin, avec tout ces sons étranges et doux, et très rythmés, rythme parfait, oui oui, bien placés là où il faut, yes yes yes !!! (pardon je l'écoute là en ce moment). Enfin j'aime vraiment quoi...

    Ensuite je voudrais dire à Nephtalie qu'il est apparu plus tard dans mon coeur de la compile. Tu sais la chanson que tu réécoutes, et puis après tu y repenses, tu la remets, et même si tu faisais la vaisselle et que c'est galère parce que tes mains sont mouillées, tu mouilles quand même ton ordi pour la remettre, celle là.

    Et puis après je voudrais dire bravo à Maxime pour son super arrangement des chansons, début trop jouissif de Punchy Banjo!

    Je rajoute ici une spéciale dédicace à la voix enivrante de DMS. Et je dis à cet endroit que Dan McHee doit toujours continuer ses chorales, parce qu'il est doué pour ça.

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